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Cerc

by Artús

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    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.

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    Cerc FULL (numérique)

    C'est l'album en entier, en une seule plage, pour vous permettre d'entendre l'album avec les 6 morceaux qui le composent de manière complètement enchaînée, sans blanc entre les morceaux.
    Ce qui n'est permis par aucune plateforme de streaming.
    En effet, CERC se présente comme une grande pièce musicale en 6 actes / lieux / espaces qui s'enchaînent sans coupure de son.

    En numérique, vous pouvez acheter l'album entier (Cerc FULL + les 6 chansons séparées) ou juste Cerc FULL et/ou chacun des morceaux séparément, à l'unité !
    Toutes ces plages numériques sont offertes avec l'achat du vinyle et/ou du CD.
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  • Compact Disc (CD) + Digital Album

    Digisleeve 2 volets, avec livret présentant le projet et textes des chansons et leur traduction inclus.

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      €15 EUR

     

  • Record/Vinyl + Digital Album

    300 exemplaires disponibles. Gatefold, avec insert présentant la toile de Lydie Arickx dans son entièreté, LP double vinyle, trois faces de musique et une quatrième face polie façon miroir, pour voir la réalité autrement ! Présentation du projet et textes des chansons et leur traduction inclus.

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      €20 EUR or more 

     

  • CERC, c'est l'histoire de la descente vertigineuse du gouffre Lépineux et la traversée souterraine de lieux invisibles pour ceux qui sont en surface. C'est aussi l'expression des forces transformatrices agissantes sur le regard que nous portons sur le réel, sur soi-même, le monde et les autres. C'est l'allégorie de la caverne de Platon et les rencontres inconfortables avec les profondeurs du Soi décrites par Jung. C'est aussi la synthèse des expériences vécues par les six musiciens d'Artús et du croisement de leurs regards sur ces explorations.
    C'est une histoire vécue sur tout ces plans, aussi bien "dedans" que "dehors", un dialogue dense et simultané. CERC est un point de rencontre.

    Inspiré du Tarot, le jeu de cartes sert à relier, apporte une lecture transversale de ces différents plans, et illustre l'album, chacune des 6 lames illustrées étant à la fois tout et partie.

    Série limitée à 200 exemplaires à la vente, contient un texte de présentation, 8 cartes 350gr/m² pelliculage mat format 14 x 9,5 cm, dans un étui numéroté.

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    edition of 200 
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      €11.11 EUR or more 

     

1.
## NIGREDO ## Quant de còps, pr’aquiu, e vienoi, Tant de còps, segur, qu’i tornèi, Tà’i non pas trobar arren mei. Ne’m mancava pas qu’un pas, Un pas, un ren, pas qu’un arren ! Qu’ac hasoi, non sèi pas perqué. Be i a longtemps que i èra ! Longtemps, segur, e per escaç, Que m’i engolèi en sautar lo pas. A l’escuranha, qu’encontrèi Tot l’endom deu men silenci. Tot doç, lo vueit que regnava aci. Aqueth crec, que l’èi au còs ! Lòc esconut, totun deus grans, Qui’m demorava a l’acès deus espiars. Vad lo de qui ès, Òmi ! Crec, qu’ac cercas, qu’ac trobaràs Dens la pregondor deu ton caminar. ~~ I a sauneis calhats, capvath la Verna ~~ De la lutz enlà que’ns vam despulhar ~~ I a sauneis calhats, capvath la Verna ~~ De la lutz enlà que’ns vam negrejar ********************* Combien de fois, par ici, je suis venu, Tant de fois, c’est sûr, j’y revenais, Pour ne jamais y trouver quoique ce soit d’autre. Il ne me manquait qu’un pas, Un pas, un rien, un petit rien ! Je le fis, je ne sais pas pourquoi. Il y a très longtemps qu’elle y était ! Longtemps, c’est sûr, et par hasard, Je m’y suis engouffré en sautant le pas. Dans l’obscurité, je rencontrai Toute l’ampleur de mon silence. Tout doux, le vide régnait ici. Cette caverne, je l’ai dans le corps ! Lieu caché, pourtant si vaste, Qui m’attendait à l’abri des regards. Deviens celui que tu es, Homme ! Caverne, tu la cherches, tu la trouveras Dans la profondeur de chacun de tes pas. ~~ Il y a des rêves figés, en bas de la Verna ~~ De la lumière étant nous allons nous dépouiller ~~ Il y a des rêves figés, en bas de la Verna ~~ De la lumière étant nous allons nous noircir ## LÉPINEUX ## L’ausèth s’enairè [l’oiseau s’envola]. Il vivait caché dans la brèche. Corbaishina çò que’ns brama atau apelhat de negre ? Las tenèbras e t’an marcat ? [Chocard, qu’est-ce que tu nous cries ainsi habillé de noir ? Les ténèbres ont-ils déteint sur toi ?] L’entrée est invisible. Lo son bohet que’ns arcuelh. Arsec qui puja l’esquia, copsèc tot que s’anima, [Son souffle nous accueille. Ardeur qui remonte la colonne, d’un coup tout s’anime,] la montagne vit ! On dégage les pierres et déjà plus rien n’existe que ce trou, aquera galihèrna pregona [ce précipice profond], abîme froide que ce soleil d’août échoue à occulter, et encore moins à éclairer. En bas, en bas et plus bas encore. Ne sabem pas quin har, mes que la delèram aquera devarada [Nous ne savons pas comment faire, mais nous la désirons cette descente]. Intuition dit que quelque chose se joue ici. Excitacion que confirma [Excitation confirme]. Tout crie. Tout signe, augure, ugla [hurle], hurle, hurle à nos yeux sourds. Au hons que vei. Ua sala que s’obreish. Quauque pas, [Au fond je vois. Une salle s’ouvre. Quelques pas,] j’ai crû être sorti. Nos lampes trop courtes, ou elle trop grande. Immensa, roja de paret, [immense, les parois rouges,] où gît un cristal de calcite géant sur un socle infini aux bords mangés par la nuit. Ací lo dehens que s’esplandeish en silenci au dehòra, e s’imprima sus lo minerau natre [Ici le dedans se répand en silence au dehors, et s’imprime sur le minéral brut]. Suu sòu sendèrs qu’i son traçats. Que vei un vilatge corrut per las amnas, dinc a jamei. [Sur le sol des sentiers y sont tracés. Je vois un village parcouru par les âmes, pour toujours]. Un labyrinthe dont chacun serait le centre. C’est si net, si intense, viu [vif], ça me remplit. Cette merveille s’offre et disparaît. On en perd même la route. Vous doutez que ce soit vrai ? Aquò rai ! Adara qu’ac vedetz au dehens [Peu importe ! Maintenant vous le voyez au dedans]. Il est temps de rentrer, à regret s’arracher. Un drame nous attend. Un mort tout au fond. Loubens, il est tombé. Mari, ton pays est dense et dur. Il a surgi trop vite et trop fort. Fin du rêve. ## HALHA ## Vaduts a l’escuror, La sombror que’ns empacha de sentir Çò qui a capvath ! « Ah ! Ah ! » Los ressons son los mens sons E l’ombrada m’accompanha dens l’espuga. Ara, que devem sortir ! « Ah ! Ah ! » Las monacas sus las parets Que’ns espian, magres rebats de la Realitat qui’ns demora ! « Ah ! Ah ! » (Arrepic) > Hanga, hanha, halha > E sudor, quate pòrtas davant nos > Qui’èm a cridà’amassas : > « Ah ! Ah ! » > Huec, aiga, aire, tèrra > E calor, còr sarrat a l’unisson > Deus uglaments raujós : > « Ah ! Ah ! » La pujada b’ei longa, Lo camin, mauaisit a escalar. Quauques uns renoncian. « Ah ! Ah ! » Arribats qu’èm tots, en haut Au bèth som, contemplar la lutz Qui nos esquiça los uelhs. « Ah ! Ah ! » Pro lèu que’ns apercebem Qu’èm renduts tot en baish, hens la sombror Deu noste’estar pregond. « Ah ! Ah ! » (Arrepic) ********************* Nés dans les ténèbres, L’obscurité nous empêche de sentir Ce qu’il y a au travers ! « Ah ! Ah ! » Les échos sont mes sons Et l’ombre m’accompagne dans la grotte. Maintenant, nous devons sortir ! « Ah ! Ah ! » Les marionnettes sur les murs Nous regardent, maigres reflets de la Réalité qui nous attend ! « Ah ! Ah ! » (Refrain) > Fange, boue, bûcher > Et sueur, quatre portes devant nous > Qui sommes à crier ensemble : > « Ah ! Ah ! » > Feu, eau, air, terre > Et chaleur, cœur serré à l’unisson > De nos hurlements rageurs : > « Ah ! Ah ! » La montée est très longue, Le chemin, difficile à gravir. Quelques uns renoncent. « Ah ! Ah ! » Arrivés nous le sommes tous, en haut Au sommet, contempler la lumière Qui nous lacère les yeux. « Ah ! Ah ! » Assez vite nous nous apercevons Que nous sommes rendus tout en bas, dans la sérénité De notre être profond. « Ah ! Ah ! » (Refrain) ## FAUST ## De cap tà la mar pregona un briu que se m’empòrta, Lo miralh de las ondadas que’m resplendeish aus pès De cap tà navèths ribatges un dia navèth que se m’apèra. Un carri ahuecat sus alas rapidas Be devara de cap tà jo ! Que’m senti prèst A m’enairar capvath l’etèr sus ua via navèra, De cap tà esfèras navèras d’activitat blossa. Aquera vita sublima, aquera felicitat divina ! Possa hardit la pòrta Davant la quau tots e’s volerén esquivar ! Aquiu lo temps vienut de dar pròvas peu har Que l’umana dignitat non dèisha pas anar a la grandor divina, D’anar shens tremolar de cap tad aquera espeluga escura On l’imaginacion e’s condemna a turments qui’s hè cotir era medisha, De devarar cap tad aquera horadada De la quau la boca estreta ardeja deus huecs de l’in·hèrn, De traucar aqueth pas d’un còr seren, Estosse a la risca de’t dissòlver dens lo nonarren. ********************* Vers la pleine mer un courant m’emporte, Le miroir des flots resplendit à mes pieds Vers de nouveaux rivages un jour nouveau m’appelle. Un char enflammé sur des ailes rapides Descend vers moi ! Je me sens prêt à m’envoler à travers l’éther sur une voie nouvelle, Vers des sphères nouvelles de pure activité. Cette vie sublime, cette félicité divine ! Pousse hardiment la porte Devant laquelle tous voudraient s’esquiver ! Voici venu le moment de prouver par l’acte Que l’humaine dignité ne le cède pas à la grandeur divine, D’aller sans trembler vers cette caverne obscure Où l’imagination se condamne à des tourments qu’elle s’inflige elle-même, De descendre vers cette brèche Dont la bouche étroite flamboie des feux de l’enfer, De franchir ce pas d’un cœur serein, Fût-ce au péril de te dissoudre dans le néant. ## ALBEDO ## Pujarèi lo cap leugèr, Entà descobrir çò qui ei au ras, Capvath. Pujarèi los uelhs barrats, Entà espiar çò qui ei au ras, Capvath. Pujarèi lo còr sarrat, De non pas saber çò qui ei au ras, Capvath. Pujarèi las mans ubèrtas, Entad’arcuelher çò qui ei au ras, Capvath. ~~ I a sauneis calhats, capvath la Verna ~~ De la nueit enlà que’ns vam apelhar ~~ I a sauneis calhats, capvath la Verna ~~ De la nueit enlà que’ns vam desvelhar ********************* Je monterai le cœur léger, Pour découvrir ce qui est à côté, En bas. Je monterai les yeux fermés, Pour regarder ce qui est à côté, En bas. Je monterai le cœur serré, De ne pas savoir ce qui est à côté, En bas. Je monterai les mains ouvertes, Pour accueillir ce qui est à côté, En bas. ~~ Il y a des rêves figés, en bas de la Verna ~~ De la nuit étant nous allons nous habiller ~~ Il y a des rêves figés, en bas de la Verna ~~ De la nuit étant nous allons nous réveiller
2.
Nigredo 10:58
## NIGREDO ## Quant de còps, pr’aquiu, e vienoi, Tant de còps, segur, qu’i tornèi, Tà’i non pas trobar arren mei. Ne’m mancava pas qu’un pas, Un pas, un ren, pas qu’un arren ! Qu’ac hasoi, non sèi pas perqué. Be i a longtemps que i èra ! Longtemps, segur, e per escaç, Que m’i engolèi en sautar lo pas. A l’escuranha, qu’encontrèi Tot l’endom deu men silenci. Tot doç, lo vueit que regnava aci. Aqueth crec, que l’èi au còs ! Lòc esconut, totun deus grans, Qui’m demorava a l’acès deus espiars. Vad lo de qui ès, Òmi ! Crec, qu’ac cercas, qu’ac trobaràs Dens la pregondor deu ton caminar. ~~ I a sauneis calhats, capvath la Verna ~~ De la lutz enlà que’ns vam despulhar ~~ I a sauneis calhats, capvath la Verna ~~ De la lutz enlà que’ns vam negrejar ********************* Combien de fois, par ici, je suis venu, Tant de fois, c’est sûr, j’y revenais, Pour ne jamais y trouver quoique ce soit d’autre. Il ne me manquait qu’un pas, Un pas, un rien, un petit rien ! Je le fis, je ne sais pas pourquoi. Il y a très longtemps qu’elle y était ! Longtemps, c’est sûr, et par hasard, Je m’y suis engouffré en sautant le pas. Dans l’obscurité, je rencontrai Toute l’ampleur de mon silence. Tout doux, le vide régnait ici. Cette caverne, je l’ai dans le corps ! Lieu caché, pourtant si vaste, Qui m’attendait à l’abri des regards. Deviens celui que tu es, Homme ! Caverne, tu la cherches, tu la trouveras Dans la profondeur de chacun de tes pas. ~~ Il y a des rêves figés, en bas de la Verna ~~ De la lumière étant nous allons nous dépouiller ~~ Il y a des rêves figés, en bas de la Verna ~~ De la lumière étant nous allons nous noircir
3.
Lépineux 09:11
## LÉPINEUX ## L’ausèth s’enairè [l’oiseau s’envola]. Il vivait caché dans la brèche. Corbaishina çò que’ns brama atau apelhat de negre ? Las tenèbras e t’an marcat ? [Chocard, qu’est-ce que tu nous cries ainsi habillé de noir ? Les ténèbres ont-ils déteint sur toi ?] L’entrée est invisible. Lo son bohet que’ns arcuelh. Arsec qui puja l’esquia, copsèc tot que s’anima, [Son souffle nous accueille. Ardeur qui remonte la colonne, d’un coup tout s’anime,] la montagne vit ! On dégage les pierres et déjà plus rien n’existe que ce trou, aquera galihèrna pregona [ce précipice profond], abîme froide que ce soleil d’août échoue à occulter, et encore moins à éclairer. En bas, en bas et plus bas encore. Ne sabem pas quin har, mes que la delèram aquera devarada [Nous ne savons pas comment faire, mais nous la désirons cette descente]. Intuition dit que quelque chose se joue ici. Excitacion que confirma [Excitation confirme]. Tout crie. Tout signe, augure, ugla [hurle], hurle, hurle à nos yeux sourds. Au hons que vei. Ua sala que s’obreish. Quauque pas, [Au fond je vois. Une salle s’ouvre. Quelques pas,] j’ai crû être sorti. Nos lampes trop courtes, ou elle trop grande. Immensa, roja de paret, [immense, les parois rouges,] où gît un cristal de calcite géant sur un socle infini aux bords mangés par la nuit. Ací lo dehens que s’esplandeish en silenci au dehòra, e s’imprima sus lo minerau natre [Ici le dedans se répand en silence au dehors, et s’imprime sur le minéral brut]. Suu sòu sendèrs qu’i son traçats. Que vei un vilatge corrut per las amnas, dinc a jamei. [Sur le sol des sentiers y sont tracés. Je vois un village parcouru par les âmes, pour toujours]. Un labyrinthe dont chacun serait le centre. C’est si net, si intense, viu [vif], ça me remplit. Cette merveille s’offre et disparaît. On en perd même la route. Vous doutez que ce soit vrai ? Aquò rai ! Adara qu’ac vedetz au dehens [Peu importe ! Maintenant vous le voyez au dedans]. Il est temps de rentrer, à regret s’arracher. Un drame nous attend. Un mort tout au fond. Loubens, il est tombé. Mari, ton pays est dense et dur. Il a surgi trop vite et trop fort. Fin du rêve.
4.
Halha 07:09
## HALHA ## Vaduts a l’escuror, La sombror que’ns empacha de sentir Çò qui a capvath ! « Ah ! Ah ! » Los ressons son los mens sons E l’ombrada m’accompanha dens l’espuga. Ara, que devem sortir ! « Ah ! Ah ! » Las monacas sus las parets Que’ns espian, magres rebats de la Realitat qui’ns demora ! « Ah ! Ah ! » (Arrepic) > Hanga, hanha, halha > E sudor, quate pòrtas davant nos > Qui’èm a cridà’amassas : > « Ah ! Ah ! » > Huec, aiga, aire, tèrra > E calor, còr sarrat a l’unisson > Deus uglaments raujós : > « Ah ! Ah ! » La pujada b’ei longa, Lo camin, mauaisit a escalar. Quauques uns renoncian. « Ah ! Ah ! » Arribats qu’èm tots, en haut Au bèth som, contemplar la lutz Qui nos esquiça los uelhs. « Ah ! Ah ! » Pro lèu que’ns apercebem Qu’èm renduts tot en baish, hens la sombror Deu noste’estar pregond. « Ah ! Ah ! » (Arrepic) ********************* Nés dans les ténèbres, L’obscurité nous empêche de sentir Ce qu’il y a au travers ! « Ah ! Ah ! » Les échos sont mes sons Et l’ombre m’accompagne dans la grotte. Maintenant, nous devons sortir ! « Ah ! Ah ! » Les marionnettes sur les murs Nous regardent, maigres reflets de la Réalité qui nous attend ! « Ah ! Ah ! » (Refrain) > Fange, boue, bûcher > Et sueur, quatre portes devant nous > Qui sommes à crier ensemble : > « Ah ! Ah ! » > Feu, eau, air, terre > Et chaleur, cœur serré à l’unisson > De nos hurlements rageurs : > « Ah ! Ah ! » La montée est très longue, Le chemin, difficile à gravir. Quelques uns renoncent. « Ah ! Ah ! » Arrivés nous le sommes tous, en haut Au sommet, contempler la lumière Qui nous lacère les yeux. « Ah ! Ah ! » Assez vite nous nous apercevons Que nous sommes rendus tout en bas, dans la sérénité De notre être profond. « Ah ! Ah ! » (Refrain)
5.
Faust 11:22 video
## FAUST ## De cap tà la mar pregona un briu que se m’empòrta, Lo miralh de las ondadas que’m resplendeish aus pès De cap tà navèths ribatges un dia navèth que se m’apèra. Un carri ahuecat sus alas rapidas Be devara de cap tà jo ! Que’m senti prèst A m’enairar capvath l’etèr sus ua via navèra, De cap tà esfèras navèras d’activitat blossa. Aquera vita sublima, aquera felicitat divina ! Possa hardit la pòrta Davant la quau tots e’s volerén esquivar ! Aquiu lo temps vienut de dar pròvas peu har Que l’umana dignitat non dèisha pas anar a la grandor divina, D’anar shens tremolar de cap tad aquera espeluga escura On l’imaginacion e’s condemna a turments qui’s hè cotir era medisha, De devarar cap tad aquera horadada De la quau la boca estreta ardeja deus huecs de l’in·hèrn, De traucar aqueth pas d’un còr seren, Estosse a la risca de’t dissòlver dens lo nonarren. ********************* Vers la pleine mer un courant m’emporte, Le miroir des flots resplendit à mes pieds Vers de nouveaux rivages un jour nouveau m’appelle. Un char enflammé sur des ailes rapides Descend vers moi ! Je me sens prêt à m’envoler à travers l’éther sur une voie nouvelle, Vers des sphères nouvelles de pure activité. Cette vie sublime, cette félicité divine ! Pousse hardiment la porte Devant laquelle tous voudraient s’esquiver ! Voici venu le moment de prouver par l’acte Que l’humaine dignité ne le cède pas à la grandeur divine, D’aller sans trembler vers cette caverne obscure Où l’imagination se condamne à des tourments qu’elle s’inflige elle-même, De descendre vers cette brèche Dont la bouche étroite flamboie des feux de l’enfer, De franchir ce pas d’un cœur serein, Fût-ce au péril de te dissoudre dans le néant.
6.
Albedo 08:22
## ALBEDO ## Pujarèi lo cap leugèr, Entà descobrir çò qui ei au ras, Capvath. Pujarèi los uelhs barrats, Entà espiar çò qui ei au ras, Capvath. Pujarèi lo còr sarrat, De non pas saber çò qui ei au ras, Capvath. Pujarèi las mans ubèrtas, Entad’arcuelher çò qui ei au ras, Capvath. ~~ I a sauneis calhats, capvath la Verna ~~ De la nueit enlà que’ns vam apelhar ~~ I a sauneis calhats, capvath la Verna ~~ De la nueit enlà que’ns vam desvelhar ********************* Je monterai le cœur léger, Pour découvrir ce qui est à côté, En bas. Je monterai les yeux fermés, Pour regarder ce qui est à côté, En bas. Je monterai le cœur serré, De ne pas savoir ce qui est à côté, En bas. Je monterai les mains ouvertes, Pour accueillir ce qui est à côté, En bas. ~~ Il y a des rêves figés, en bas de la Verna ~~ De la nuit étant nous allons nous habiller ~~ Il y a des rêves figés, en bas de la Verna ~~ De la nuit étant nous allons nous réveiller
7.

about

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Cerc FULL (numérique)

C'est l'album en entier, en une seule plage, pour vous permettre d'entendre l'album avec les 6 morceaux qui le composent de manière complètement enchaînée, sans blanc entre les morceaux.
Ce qui n'est permis par aucune plateforme de streaming.
En effet, CERC se présente comme une grande pièce musicale en 6 actes / lieux / espaces qui s'enchaînent sans coupure de son.

En numérique, vous pouvez acheter l'album entier (Cerc FULL + les 6 chansons séparées) ou juste Cerc FULL et/ou chacun des morceaux séparément, à l'unité !
Toutes ces plages numériques sont offertes avec l'achat du vinyle et/ou du CD.
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« Viens voir, m’appelle Lépineux, viens voir, ça souffle un peu ! Descendu dans la doline pour le rejoindre, il me sembla, effectivement qu’un très léger courant d’air sortait par le trou, et je commençais à aider Georges à déchausser ses pierres : un trou qui souffle ! ça veut dire une immense caverne ! ça devenait vraiment passionnant. »
– Jacques Labeyrie, Les découvreurs du Gouffre de la Pierre Saint-Martin

« La Pierre Saint Martin » (64), un des massifs karstiques les plus réputés au monde, se dissout depuis des millions d’années, offrant 465 km de galeries à arpenter, sans compter celles qui restent à explorer.
Parmi les 2 000 gouffres criblant le calcaire, dont 50 de plus de 300 m, « Lépineux » est le plus emblématique. On y rentrerait la « tour Eiffel » et il mène à l’un des 4 réseaux hydrogéologiques drainant cette montagne pyrénéenne.
En dessous, des boyaux, des cavités et notamment la salle de « La Verna » qui pourrait accueillir 10 fois « Notre Dame de Paris »...

Pourtant rien de visible en surface, juste une discrète respiration, une sensation d’inconnu, une envie d’aventure.

CERC (le cercle), s’appuie sur ce périple de 1 400 m à travers la roche jusqu’aux gorges de Kakuetta pour évoquer « L’allégorie de la caverne » de Platon.
Un circuit mystique par son caractère et mythique par ses dimensions.
Un immense vide rempli d’un bruit blanc, dans un noir absolu.
L’être humain a toujours prospecté les profondeurs invisibles de la terre, de l’âme, pour découvrir, remonter et transmettre du vécu, il a besoin de bousculer ses représentations, de se confronter à l’infini du temps et de l’espace.

credits

released March 27, 2020

Matèu Baudoin : chant, violon
Romain Baudoin : vielle à roue
Thomas Baudoin : chant, tambourin à cordes, synthé, percussions
Romain Colautti : basse, chant
Nicolas Godin : guitare, percussions, chant
Benjamin Rouyer : sonorisation scène
Alexis Toussaint : batterie, percussions


Enregistré par Martin Antiphon, assisté par Benjamin Rouyer, à La Ferronnerie à Jurançon, en mai 2019.
Mixé et masterisé par Martin Antiphon, assisté par Nicolas Godin, à Music Unit à Montreuil, en octobre 2019.
Introduction « Chocards » réalisée par Benjamin Rouyer.

Peinture par Lydie Arickx.
Photographies par Nicolas Godin et Alex Bianchi.
Conception graphique et dessins par Thomas Baudoin.

Mercés a Joan Breç Brana deu Congrès permanent de la lenga occitana tà la soa ajuda per l’arrevirada deus extrèits de Faust. Mercés a la Cumamovi, Nicolas Favier - La Centrifugeuse, Philippe e tanben a l’equipa Hartbrut, Pagans, Dardalh tau sostien.

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